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Par la prunelle de tes mots

Par la prunelle de tes mots
6 janvier 2008

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Il eût peur de la créer sans elle.
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6 janvier 2008

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Il y a toujours un moment où la scène se fige, où le mouvement ralentit. Où prendre la mesure du pouls de la mer. Où vivre sans s'interroger. C'est le moment de l'amour. De l'amour tel quel. Brut, livré aux caresses cannibaliques des coeurs sacrifiés...
5 janvier 2008

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Ils avaient convenu de ne pas enfouir leurs fragilités. De se montrer l'un à l'autre, libres et condamnés, offerts et imprenables, légués au monde. A distance d'eux-mêmes et isolés des autres, une île abritait leurs rêves.
5 janvier 2008

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Lui, il la regardait écouter. Si la proximité de leur destinée les mettait parfois mal à l'aise, elle ajoutait le plus souvent, les points de suspension du sens surgi. Oeuvre sublime, conjointe, mouvante, réunie... Bien sûr, il ne mentait pas en récitant...
3 janvier 2008

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Déjà, elle s'était demandé si elle n'aimait pas plus ses mots que lui... Ses virgules, ses pauses, ses silences, davantage que le chant de leurs peaux emmêlées. Quand il lisait, elle pouvait sentir les émotions vibrer dans sa pomme d'adam. Cette sensualité...
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3 janvier 2008

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Elle ne lui avait jamais demandé s'il disait vrai. Elle n'avait jamais pensé même l’idée de vérité. Seule importait la subjectivité par laquelle chaque être donnait au monde un écho singulier. Seul comptait ce regard qu'elle avait perdu, ses nuances,...
2 janvier 2008

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Alors, il s'était mis à écrire. Ecrire pour remplacer ses yeux, supplanter ce regard qui l'avait quittée, abandonnée, laissée cloîtrée dans le noir d'une chambre intérieure. C'était cela ou la réclusion solitaire, la coupure, le vide dans la carcasse....
1 janvier 2008

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Par un excès d'oubli, oubli d’agir et de durer, petit à petit, comme la parole meurt dans un silence, elle était devenue aveugle. Elle avait perdu la vue comme on égare un souvenir, par trop de bon sens et de réel. Davantage que la vue, elle avait perdu...
31 décembre 2007

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Chacun s’était posé dans la vie de l’autre comme glissent les plumes, légères et enivrantes. Un tourbillon dans l’air frais de l’âme.Ils étaient seuls, chacun dans leur vie. Solistes d’un exil en allé sans mélodie.Ils devinrent doubles. Touchèrent à la...
29 décembre 2007

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Les poèmes et les corps s’écrivent dans le sable Pour que l'onde croissante Sans cesse, les délivre. Quand les mots auront touché terre Et éveilleront l’argile des êtres, Ils seront dans le consentement. Il y a toujours un cœur qui bat à l’ombre des genèses...
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Par la prunelle de tes mots
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